Collègues

Catégories : Libertins Femmes fessées
il y a 1 an

Dès le matin ça commence. Elle se gare à ma place sur le parking du boulot. Je laisse pas passer. Ah, non, alors ! Manquerait plus que ça…

  • Tu peux pas aller garer ton tas de ferraille ailleurs ?
  • Il y a pas de places attitrées, que je sache !
  • Places attitrées ou pas, je me suis toujours mise là. Depuis la nuit des temps.

Et on se fait la gueule. Elles rient sous cape, les autres.

Après, c’est mon tour. Je profite de ce qu’elle soit descendue à la machine à café pour mettre un code d’accès bien tordu sur son ordinateur. Et je l’éteins.

  • Qui c’est qu’est venu à ma place ?
  • J’sais pas. Pas moi, en tout cas !
  • Tu parles !

Elle râle. Elle cherche. Elle tempête.

  • Et merde ! Tu vas le dire à la fin ?

Je la fais attendre. Tant et plus. Et puis je le lui lâche.

  • Tu me paieras ça. Je te jure que tu me paieras ça.

J’éclate de rire.

  • Mais bien sûr !

Les autres échangent des regards entendus.

On saisit toutes les occasions. À longueur de journée. On se provoque. On s’engueule. On se menace. Pour la plus grande joie, plus ou moins affichée, des collègues. Qui en font des gorges chaudes. Et pour la nôtre. Parce qu’en réalité, c’est du flan tout ça. On est les meilleures amies du monde. On s’entend comme larronnes en foire.

  • Leurs têtes ! Non, mais leurs têtes ! J’adore.
  • Ah, pour ça, oui ! Moi aussi !

Le soir, on part chacune de notre côté. Pour donner le change. Et puis on se retrouve. Chez l’une. Ou chez l’autre.

  • N’empêche que t’as été infernale aujourd’hui !
  • Tu peux parler, toi !

On se donne de petites tapes. Pour rire. Pour jouer. De plus en plus fortes. Qui finissent par faire mal.

  • Oh, mais alors là, tu vas voir !
  • T’as que de la gueule.

On se lève et on lutte, enlacées. Toujours par jeu. On est de force à peu près égale. Alors parfois c’est elle qui prend le dessus et parfois c’est moi. Mais ça se termine toujours de la même façon. Il y en a une qui trousse l’autre, qui lui met les fesses à l’air et qui lui flanque une bonne claquée. Quand on en arrive là, je me laisse faire. Ou elle se laisse faire. C’est selon.

  • Alors là, je peux te dire que tu vas t’en souvenir, ma petite !

Pour s’en souvenir, on s’en souvient. Parce qu’on ne se ménage pas. De vraies fessées on se donne. Bien rougissantes et bien cuisantes.

  • Plus fort ! Plus fort ! Tu caresses, là !

On ne se fait pas prier. On se déchaîne. Cris. Gémissements. Supplications. Rien n’y fait. On se montre intraitables. Jusqu’à ce que la main fatigue.

  • J’en peux plus.

On reprend nos esprits.

  • En attendant, qu’est-ce que ça fait du bien !
  • Oui, mais le prochain coup, c’est mon tour.
  • Promis, juré.

On se passe de la crème. On contemple et on commente l’étendue des dégâts.

  • Tu t’imagines demain, là-bas, au boulot, le cul en feu ?
  • Et personne qui sait. Et personne qui se doute. J’adore. En attendant…
  • Oui ?
  • Tu m’as mis dans un état !
  • J’ai vu, oui ! Je vois.
  • Alors tu sais ce qu’il te reste à faire.

On sait, oui. La bouche s’égare entre les cuisses. Vient s’y enivrer de douces liqueurs. Les fait sourdre davantage encore. Nos plaisirs se psalmodient. S’envolent. Le sien. Le mien.

Merci beaucoup pour ce récit passionnant sans coupure et rythmé comme il faut.
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